Les titres restaurant facilitent l’accès à une alimentation équilibrée tout en offrant des avantages fiscaux intéressants aux employeurs. Leur usage évolue avec des règles précises sur la contribution employeur, les plafonds d’utilisation et les produits éligibles. Comprendre ces mécanismes permet d’optimiser ce bénéfice social, à la fois souple et encadré, pour les entreprises et leurs salariés.
Les titres restaurant désignent un avantage social, attribué par l’employeur, permettant aux salariés de régler leurs repas en dehors de l’entreprise. L’encadrement légal, initié en 1967, vise à favoriser l’accès à une alimentation équilibrée pour tous les salariés, qu’ils travaillent au bureau, sur site ou en télétravail. L’objectif principal est social : compenser l’absence de cantine et préserver le pouvoir d’achat.
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Le principe repose sur une participation partagée : l’employeur finance de 50 % à 60 % de la valeur, l’excédent étant à la charge du salarié. L’usage de ces titres est personnel pour régler des repas ou certains produits alimentaires, dans la limite de 25 € par jour ouvré. À travers le temps, le format a beaucoup évolué : du papier traditionnel (disparaissant dès 2026) vers la carte prépayée ou la version 100 % dématérialisée, sécurisée et pratique, compatibles avec le paiement mobile.
La réglementation continue à progresser. Depuis janvier 2025, le plafond d’exonération sur la part patronale atteint 7,26 € par titre, et l’assouplissement de la liste des produits autorisés pour l’achat perdure jusqu’à fin 2026. Ce cadre apporte sécurité, simplicité et flexibilité aux employeurs comme aux salariés.
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Un titre restaurant peut être accordé à tout salarié bénéficiant d’un contrat de travail, y compris à temps partiel ou en télétravail, dès lors qu’il effectue une journée de travail complète, avec pause déjeuner. Les stagiaires, alternants ou agents de la fonction publique sont éligibles si leur présence s’aligne sur ces critères. Toutefois, l’employeur doit garantir l’égalité de traitement : la distribution s’applique de façon homogène, sans discrimination entre CDI, CDD ou apprentis.
Dans la fonction publique, l’attribution dépend de dispositions réglementaires propres. Les stagiaires bénéficient des titres si une présence effective aux repas est constatée. Les alternants, selon la durée de leur temps en entreprise, entrent dans le périmètre sous les mêmes modalités que les salariés classiques.
L’employeur n’a aucune obligation de fournir des titres restaurant mais, s’il choisit ce dispositif, il doit respecter la parité de traitement : chaque salarié en bénéficiant doit être traité à égalité, sauf indemnité compensatrice équivalente. Sa part de financement varie entre 50% et 60% de la valeur faciale, et l’exonération de cotisations n’est permise qu’en respectant le plafond annuel fixé (7,26 € par titre en 2025).
La gestion des titres restaurant (version papier ou carte) requiert une traçabilité stricte : une ligne spécifique apparaît sur la fiche de paie du salarié, indiquant la part prise en charge. Les employeurs doivent conserver justificatifs et garantir la stricte utilisation personnelle, conformément aux recommandations de la CNTR. Les entreprises ont l’obligation de tenir à jour la liste des bénéficiaires et de respecter les règles URSSAF pour limiter tout risque de redressement.
La valeur d’un titre-restaurant est fixée librement par l’employeur. La répartition financière se fait : l’employeur prend en charge entre 50 % et 60 % de la valeur faciale, le salarié paie donc entre 40 % et 50 %. Cette contribution est généralement directement prélevée sur la fiche de paie du salarié, simplifiant ainsi la gestion. Par exemple, pour un titre de 10 €, la part de l’employeur peut aller de 5 à 6 €.
Le plafond journalier d’utilisation reste fixé à 25 € par jour ouvrable. Depuis janvier 2025, la part employeur exonérée de charges sociales atteint 7,26 € par titre. Si l’employeur contribue au-delà de ce seuil, l’excédent est soumis à charges sociales et fiscales. L’ensemble vise à maintenir flexibilité et attractivité du dispositif tout en garantissant le respect des règles URSSAF.
L’employeur profite d’allègements de charges s’il respecte le plafond d’exonération et la répartition 50/50 à 60/40. Tout dépassement déclenche redressement ou réintégration dans l’assiette sociale et fiscale, augmentant le coût réel. Ce système encourage la conformité et évite les mauvaises surprises lors des contrôles administratifs.
Les titres restaurant peuvent être utilisés dans des restaurants, boulangeries, boucheries, épiceries, supermarchés, traiteurs, ainsi qu’auprès des réseaux de livraison partenaires. La carte ou version dématérialisée offre un large choix de commerces alimentaires participants, agréés par la Commission Nationale des Titres-Restaurant (CNTR). Il s’agit d’établissements proposant des repas consommables immédiatement ou des denrées permettant la préparation alimentaire, dans le respect de la réglementation.
Depuis la loi du 21 janvier 2025, l’usage des titres s’étend à tous les produits alimentaires, sauf exceptions : alcools, confiseries, produits pour animaux, alimentation infantile et produits clairement non alimentaires restent exclus. Cette extension s’applique jusqu’au 31 décembre 2026, aussi bien pour un ticket restaurant en supermarché que chez les artisans. Un contrôle systématique en caisse permet de garantir le respect de cette liste.
Un salarié peut régler jusqu’à 25 € par jour en titres restaurant, exclusivement en semaine et jours ouvrés. Leur utilisation demeure personnelle et non cessible. Les titres ne sont pas utilisables les dimanches et jours fériés, sauf exception selon les conventions locales ou l’accord de l’employeur. La dématérialisation facilite le suivi du plafond et la gestion du solde, avec une validité jusqu’à la fin de l’année civile.
Dès 2026, les chèques papier seront retirés du circuit, marquant la fin d’une ère. Les salariés et entreprises privilégieront alors la carte et le ticket restaurant dématérialisé, facilitant le paiement, le contrôle, et la gestion au quotidien. Cette évolution accompagne les usages mobiles sans contact et s’appuie sur des solutions numériques plus sécurisées et traçables.
La carte Ticket Restaurant permet un paiement sans contact ou via smartphone (Apple Pay, Google Pay). Les utilisateurs bénéficient de la consultation du solde en temps réel, du rechargement mensuel automatique et du plafonnement journalier de 25 €. Cette carte limite les risques de perte, car elle est bloquable en cas de vol. Elle est utilisable partout où le titre restaurant est accepté : restaurants, boulangeries, supermarchés et livraison à domicile.
Le passage au numérique simplifie la distribution pour les employeurs : une seule carte livrée pour plusieurs années, rechargée à distance chaque mois. L’assistance client accompagne les utilisateurs pour le suivi du solde, la gestion des codes de sécurité ou les situations d’oubli ou de vol. La transition est facilitée par la dématérialisation, qui favorise l'autonomie et la flexibilité pour tous les salariés.
Edenred, Swile, Apetiz et Bimpli figurent parmi les émetteurs majeurs de titres restaurant en France. Chacun propose des solutions digitales comme la carte ou l’application mobile, alignées sur la tendance à la dématérialisation du secteur. Leurs solutions permettent des paiements précis, sécurisés, et facilitent la gestion administrative aussi bien pour l’employeur que pour le salarié. Le réseau d’acceptation s’étend à plusieurs milliers de restaurants, commerces alimentaires et plateformes de livraison.
La Commission Nationale des Titres Restaurant (CNTR) supervise l’ensemble des acteurs—notamment les émetteurs, commerçants et restaurateurs. Elle délivre des agréments autorisant la distribution et l’acceptation des titres, contrôle les pratiques pour assurer la conformité avec la réglementation, et joue le rôle de médiateur en cas de litige, protégeant ainsi l’intérêt des utilisateurs et des professionnels.
Pour accepter les titres restaurant, les commerces doivent obtenir un agrément auprès de la CNTR. La démarche implique un dossier simple à transmettre, avec un délai de traitement d’environ trois jours. La CNTR propose aussi un portail en ligne doté d’une FAQ actualisée et d’une assistance dédiée, permettant à chaque acteur de trouver rapidement l’information recherchée.
Le plafond d’exonération patronale des titres restaurant atteint 7,26 € par titre dès 2025. Les employeurs peuvent fixer librement la valeur, mais la participation salariale doit rester comprise entre 40 % et 50 %. Depuis la loi du 21 janvier 2025, l’accès élargi à de nombreux produits alimentaires (hors alcool, confiserie, aliments infantiles ou animalerie) est prolongé jusqu’au 31 décembre 2026. Le plafond de dépense journalier reste fixé à 25 €.
L’attribution des titres restaurant n’est pas obligatoire. Les entreprises doivent veiller à traiter tous les salariés équitablement : la même valeur doit être attribuée à chacun, ou une compensation équivalente versée. Les espaces de restauration deviennent obligatoires pour les structures de 25 salariés ou plus, renforçant la conformité avec le Code du travail.
La dématérialisation devient la norme : à partir de 2026, seuls les formats numériques seront acceptés, finissant l’ère du chèque papier. Les solutions dématérialisées via carte ou mobile simplifient paiements, suivi des soldes, et sécurité. Les plateformes proposent des fonctionnalités innovantes : recharge automatique, gestion en ligne, et report des soldes non utilisés. Cette digitalisation accompagne une expérience plus flexible, moderne et adaptée aux nouveaux usages.